Date

Mardi 8 février 2022, 12h15

Avec

Philippe Descola, Fabrice Brandli, Sara Petrella et Martin Rueff

On connaît l’évocation rousseauiste de l’état de nature: un état pur et innocent, une période de bonheur, un idéal pour juger du présent et de l’histoire. La culture aurait apporté le mal, puis le remède dans le mal, en tout état de cause l’inversion des valeurs.

Depuis ses premiers travaux, Philippe Descola, un des plus grands anthropologues contemporains, nous invite à remettre en question l’universalité de ce partage nature/culture. Il sera à la MRL pour débattre de ces questions avec Sara Petrella, historienne de l’art, Fabrice Brandli, historien, et Martin Rueff, spécialiste de Rousseau.

Paru en 2005, Par-delà culture et nature est une œuvre décisive. À partir d’une observation sur le terrain qui le mène de l’Amérique du Sud à l’Océanie en passant par la Mongolie, Philippe Descola montre que la distinction de la nature et de la culture propre à l’Occident est loin d’être partagée par tous les peuples. C’est le début d’une nouvelle approche dans la manière de penser la relation des humains à l’environnement, un tournant marquant dans l’écologie, une voie pour sortir des oppositions binaires.

Descola fait bouger les catégories: rien de ce qui est humain ne lui est étranger. Rien de ce qu’il dira ne vous laissera indifférent. Ce quatuor de voix va résonner en vous.

18h15, Librairie du Rameau d’Or

Le soir-même, Philippe Descola présente son nouveau livre, Les Formes du visible, en compagnie de Martin Rueff.

Le Rameau d’or, Boulevard Georges-Favon 17, 1204 Genève

À lire

Les formes du visible, éd. du Seuil, 2021

Par-delà culture et nature, éd. Gallimard 2005, réédition en poche, Folio, 2016

Information

En partenariat avec la Société Jean-Jacques Rousseau, dans le cadre des Sixièmes Journées suisses d’histoire (du 29 juin au 1er juillet 2022) sur le thème de la nature, à l’Université de Genève.