Élisa Shua Dusapin, Michel Layaz et François Ansermet
Jeudi 7 mars 2019, à 19h30
Rencontre modérée par
Lydia Gabor
Lieu
Théâtre Saint-Gervais, Rue du Temple 5, 1201 Genève
Tarifs
Chf 10,00 / 8,00 (AVS, étudiants, chômeurs)
Deux écrivains: Élisa Shua Dusapin (Prix suisse de littérature 2019) et Michel Layaz (Prix suisse de littérature 2017), un psychanalyste: François Ansermet; Une envie: faire dialoguer littérature et psychiatrie.
Cette soirée se déroulera en deux temps: François Ansermet conversera d’abord avec Élisa Shua Dusapin, puis avec Michel Layaz sur leurs livres respectifs, Les billes du Pachinko et Sans Silke. Deux ouvrages qui abordent les relations familiales et l’enfance.
Dans Sans Silke (éd. Zoé, 2019), la plume précise et puissamment évocatrice de Michel Layaz découvre par touches l’univers d’une petite fille, dont les parents vivent une relation exclusive qui lui laisse peu de place. Le monde onirique de l’enfance contrebalance par la poésie la brutalité tapie des rapports humains.
Ce style «par touches» qui suggère plus qu’il n’explicite se retrouve dans Les billes du Pachinko (éd. Zoé, 2018), qui a valu à Elisa Shua Dusapin le prix suisse de littérature 2019. Il y est question de rapports de famille, du fossé qui se crée entre les générations, entre les gens qui s’aiment, entre les langues et les cultures.
Nos invités
Comme le dit François Ansermet, c’est l’œuvre d’art qui enseigne à la psychanalyse et non l’inverse. Psychanalyste spécialisé dans la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, il est Professeur honoraire aux universités de Genève et de Lausanne. Depuis 2013, il est membre du Comité consultatif national d’éthique à Paris. Sa recherche se concentre également sur les liens entre arts et sciences, notamment dans le cadre de la Fondation Agalma.
Elisa Shua Dusapin s’est fait remarquer avec son premier roman, Hiver à Sokcho (éd. Zoé, 2016), salué par plusieurs prix, dont le Prix Robert Walser. Née en 1992, d’un père français et d’une mère sud-coréenne, elle grandit en Suisse. Après avoir obtenu son diplôme à l’Institut littéraire de Bienne en 2014, elle a poursuivi ses études en Faculté de lettres à l’université de Lausanne. Elle travaille aussi dans le domaine du théâtre. Son premier roman a été adapté à la scène. Avec Les billes du Pachinko, elle signe un deuxième roman (éd. Zoé, 2018).
Michel Layaz se fait connaître en 2003 avec Les larmes de ma mère (éd. Zoé), un récit au style tendu et précis qui lui vaut le Prix Dentan et le Prix des auditeurs de la RTS. En 2017, il reçoit le Prix suisse de littérature pour son magnifique roman Louis Soutter, probablement (éd.Zoé). Les inadaptés, les failles intérieures, la complexité des rapports familiaux sont des motifs qui traversent son œuvre. Parmi ses autres livres, citons La joyeuse complainte de l’idiot, Deux sœurs, Cher Boniface, tous parus aux éditions Zoé. Plusieurs de ses textes sont traduits en italien, en allemand, en bulgare et prochainement en anglais.