Dans le cadre de la troisième édition d’Écrire POUR CONTRE AVEC, poursuivant la réflexion du rôle que joue la littérature dans la Cité, la MRL accueille sept grands auteurs qui interrogent notre rapport au monde à partir des frontières.
La migration, celle qui fait la une des journaux depuis des semaines, sera au cœur de rencontre entre Denis Lachaud et Nicolas Verdan, de même que les nouvelles formes d’engagement citoyen. Elle sera l’occasion d’interroger les ressorts propres à la fiction pour analyser la société contemporaine.
Pour écrire Le Mur grec (éd. Campiche, 2015), un roman noir qui se joue le long de la frontière terrestre entre la Turquie la Grèce, Nicolas Verdan a fait des recherches pendant deux ans à Athènes et en Thrace. Après Le patient du docteur Hirschfeld (Prix du public de la RTS, Prix Schiller 2012, Prix du Roman des Romands 2012), il revient à la question de la migration à laquelle il avait déjà consacré sons premier livre Le rendez-vous de Thessalonique (éd. Campiche, 2005). Autre thème central du Mur grec, tout aussi actuel: la crise économique et l’impact de la politique européenne sur le quotidien des Grecs.
S’il pose un regard tout aussi interrogateur et critique sur le présent, l’écrivain et homme de théâtre Denis Lachaud s’aventure dans le roman d’anticipation avec Ah ! Ça ira… (éd. Actes Sud, 2015): dans le Paris de 2037, pour se battre contre des inégalités innommables les personnages doivent inventer de nouvelles façons de se construire un avenir meilleur, les formes héritées du 20ème siècle se révélant inopérantes. Dans son septième roman, Ah ! Ça ira…, l’auteur de J’apprends l’hébreu (éd. Actes Sud, 2011) développe une critique acerbe et néanmoins porteuse d’espoir.