Pascale Kramer, l’auteur de L’implacable brutalité du réveil (Prix Schiller, Prix Rambert) invite à se pencher sur la radicalisation de certains individus dans son puissant roman Autopsie d’un père. Elle échange avec Marie-Claire Gross, qui vient de publier Relier les rives sur le destin d’une immigrée palestinienne en Suisse.
Modération Miruna Coca-Cozma
Marie-Claire Gross Née en 1967, elle est enseignante. Parallèlement, elle suit une formation à l’Institut littéraire de Bienne. Relier les rives (éditions Bernard Campiche, 2016) est son premier roman. S’y conjuguent deux destins : celui d’une assistante sociale, Lou-Anne, et celui de Soraya, 38 ans, immigrée en Suisse, née en Palestine. Celle-ci vivote grâce à des petits boulots et à l’alcool, pour oublier souvent et se souvenir parfois du pays de l’enfance.
Pascale Kramer Née à Genève, en 1961. Auteur de romans remarqués, Pascale Kramer a reçu de nombreuses distinctions, dont le Prix Schiller (2009) et le Prix Rambert (2010) pour L’implacable brutalité du réveil. Elle vit actuellement à Paris. En 2016, elle publie Autopsie d’un père (éditions Flammarion). Dans ce roman puissant, il est question d’un brillant intellectuel français, homme de gauche et de convictions. Un jour pourtant, il soutient l’insoutenable : il prend publiquement la défense de deux jeunes Français qui ont assassiné un Comorien sans papiers. L’histoire est narrée par sa fille.