Le Comité de la Société J.-J. Rousseau a le plaisir de vous convier au vernissage du dernier tome des Annales J.-J. Rousseau qui comprend notamment un dossier consacré à la guerre et à la paix chez Rousseau, sous la direction de Jacques Berchtold et Gabriella Silvestrini.
Guerre et paix chez Rousseau
Si l’on se tourne vers Rousseau pour essayer de penser la guerre aujourd’hui, ce n’est pas pour mieux la faire passer. Car si Rousseau ne croit pas que la guerre soit naturelle à l’homme, s’il ne pense pas qu’elle soit son destin ou que l’homme fût un Chronos qui broierait de tout temps ses enfants dans les mâchoires d’acier de ses armes meurtrières, s’il fait la généalogie de la guerre (c’est donc qu’elle est née d’un état des sociétés), s’il reproche à Hobbes une erreur logique (celle de juger de l’homme par les derniers venus, c’est-à-dire par nous), s’il considère enfin que la violence originaire est une pétition de principe qui explique peu, et que le soi-disant réalisme qui consiste à voir le mal partout est une petite victoire des entendements étroits « à qui on ne la fait pas », il ne ferma point les yeux. Il se demanda comment penser la paix. Il le fit avec la rigueur du philosophe et la vigueur de l’écrivain.
Déroulé de l’évènement
- Accueil par Donatella Bernardi, directrice de la MRL
- Fabrice Brandli, Présentation de l’événement de la parution d’Annales J.-J. Rousseau 57.
- Jacques Berchtold, Contexte de l’exposition Guerre & Paix de 2019 à Genève. Place des deux journées placées sous l’égide SJJR, Rousseau la paix, la guerre.
- Gabriella Silvestrini, Traits majeurs et lignes de crête dominantes des contributions du Dossier Rousseau, guerre, paix et liberté, Annales J.-J. Rousseau 57.
- Martin Rueff, Sollicitation d’aujourd’hui. Au milieu des bouleversements nouveaux de 2025, utilité et actualité des leçons de Rousseau.