Beyrouth, entre vitalité et sidération

Modération

Mélanie Croubalian

Diffusion

4 février 2021

Enregistrement

Studios de la RTS, Lausanne

En juillet 2020, le romancier libanais Charif Majdalani commence un carnet de bord. Il y consigne des anecdotes qui disent le quotidien de son pays, la corruption, la crise politique, économique et sanitaire. De ces petites histoires il comptait faire une fiction.

L’explosion du 4 août a donné un nouveau sens à son projet: Beyrouth 2020, journal d’un effondrement devient alors le témoignage d’une catastrophe. Et pourtant Charif Majdalani n’y perd jamais le sens de la vitalité, de la poésie et même de l’humour. Ce livre lui a valu le Prix Femina 2020.

Pour parler de cet élan de vie et de la force de créativité qui irradient le Liban, Charif Majdalani rencontre, virtuellement, Marco Costantini, co-directeur du Mudac (Musée de design et d’arts appliqués de Lausanne) et commissaire d’une exposition en cours d’élaboration sur le design à Beyrouth.

Ce chantier d’envergure plonge dans l’histoire récente du design comme reflet du dynamisme créatif du Liban, de la volonté de ses artistes de s’emparer de leur Histoire et de leur liberté.

L’explosion de cet été a particulièrement touché le quartier où se concentrait la majorité des designers. Jusqu’ici, il y avait peu de documents sur l’histoire du design. À ce manque s’ajoutent aujourd’hui un milieu dévasté et une nation sidérée.

 

Les invités

Charif Majdalani

Charif Majdalani vit à Beyrouth, où il est né en 1960. Il est l’une des plumes les plus éloquentes de son pays. Il enseigne à l’université Saint-Joseph, à Beyrouth, et y dirige le département des lettres françaises. Parmi ses autres livres, tous publiés aux éditions du Seuil: L’empereur à pied (2017), Villa des femmes (2015, Prix Jean Giono), Le dernier Seigneur de Marsad (2013).

Marco Costantini

Historien de l’art et commissaire d’exposition, Marco Costantini est directeur adjoint du Mudac (Musée de design et d’arts appliqués contemporains de Lausanne) depuis 2020. Il est aussi co-directeur de la revue Raddar, premier magazine de Suisse consacré à la recherche dans le domaine du design.

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