Dire Catherine Colomb par Michel Voïta

Date

Vendredi 6 mars 2015, 20h30

Tarifs

Chf 10,00 / 8,00 (AVS, étudiants, chômeurs) / Apéritif offert à l’issue de la rencontre

En collaboration avec

Département de français de l’Université de Genève qui consacre un colloque à l’œuvre de Catherine Colomb.

Une lecture des «Esprits de la terre»

«Pionnière», «inclassable», «romancière de génie»: c’est par ces mots que des hommes tels que Jean Paulhan, Gustave Roud ou Philippe Jaccottet ont fait l’éloge de Catherine Colomb dès la parution de ses romans: Châteaux en enfance (Guilde du Livre, 1945), Les Esprits de la terre (Rencontre, 1953) et Le Temps des Anges (Gallimard, 1962).

Vendredi 6 mars, à 20h30, le comédien Michel Voïta prêtera sa voix au début des Esprits de la terre. Cette lecture exceptionnelle sera suivie par un entretien conduit par Sylviane Dupuis, poète et dramaturge chargée d’enseignement à l’Université de Genève. Il sera notamment question des difficultés que pose la lecture d’un texte si polyphonique, ainsi que du plaisir qu’elle procure.

Réécouter

Catherine Colomb (1892-1965)

Catherine Colomb est le pseudonyme de Marie-Louise Colomb-Reymond. Elle fait des études de lettres, séjourne en Allemagne et en Angleterre, avant de revenir s’installer dans le canton de Vaud.

«Je crois que j’ai trouvé une romancière de génie.» C’est Jean Paulhan qui s’exprime ainsi, dans une lettre à Gaston Gallimard datée du 2 août 1951. Comme plusieurs critiques majeurs, Paulhan a tôt perçu l’exceptionnel talent de Catherine Colomb (1892-1965), qu’il aimerait publier dès le début des années 1950, et dont il fera paraître le dernier roman, Le Temps des Anges, chez Gallimard.

Marie-Louise Colomb-Reymond a commencé à écrire au cours des années 1920. Son premier roman, Pile ou Face, paraît en 1934, signé du pseudonyme de Catherine Tissot; il sera suivi de Châteaux en enfance (1945), Les Esprits de la terre (1953) et Le Temps des anges (1962), qu'elle signe Catherine Colomb. Son œuvre, distinguée par plusieurs prix, est reconnue en Suisse romande comme l'une des plus importantes de la seconde moitié du siècle, à la fois par sa maîtrise de la polyphonie, par ses audaces stylistiques, par le caractère novateur d’une esthétique romanesque qui conjugue l’ironie et le lyrisme. Récemment rééditée aux Éditions Zoé, en un seul volume, son œuvre est aujourd’hui traduite dans plusieurs langues.

Michel Voïta

Comédien d’origine vaudoise, Michel Voïta joue aussi bien à la scène que devant des caméras de cinéma ou de télévision. Il est également metteur en scène et dramaturge. En 2014, il porte sur les planches Combray, le début de la Recherche du temps perdu de Marcel Proust. Cette même année, il reçoit le Prix culturel vaudois pour le Théâtre. Il vit aujourd’hui entre les bords du lac Léman et Paris.

 
« La mère prie à haute voix à la cuisine en même temps que le valet à l’écurie et les hommes aux champs, elle pousse du petit doigt de sa main mouillée, sur la table épaisse creusée de trous pour y verser la soupe, la lettre de la fille mariée à New York, qui ne sort qu’en voiture, avec une grand boa de plumes grises. »
— Catherine Colomb, Les Esprits de la terre
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