Lire c’est vivre Nº3: Mai-Thu Perret

Lire c’est vivre

Autoportraits de maisons d’édition
Coups de cœur des librairies

En septembre 2021, douze artistes parmi celles et ceux qui font la Genève culturelle ont accepté de lire un texte qui leur est cher, extrait de roman ou d’essai, manifeste politique ou poème. Elles et ils expliquent leur choix et donnent à entendre ces mots qui les accompagnent. Les enregistrements ont été réalisés dans des lieux choisis par les artistes, que ce soit leur salon, leur atelier… ou un cimetière.

Mai-Thu Perret, artiste visuelle

Moby Dick, de Herman Melville (1851)

Mai-Thu Perret traverse les disciplines (de la sculpture au film en passant par la céramique et la performance), multiplie les références (des mouvements avant-gardistes du 20e siècle aux philosophies orientales) et fusionne les méthodologies (faisant usage de ses études littéraires aussi bien que de ses expériences curatoriales). À la fin des années 1990, elle élabore, sous le titre de The Crystal Frontier, la fiction d’une communauté de femmes (New Ponderosa Year Zero) inspirée de Llano del Rio, un projet communautaire et socialiste des années 1910 dans le désert de Mojave. C’est son premier protocole de travail pour la production d’objets. Ajoutant année après année de nouveaux corpus à son travail (mannequins, céramiques, textiles, sculptures en rotin, néons, etc.), comme autant de chapitres d’une fiction concrète existentielle, elle réinscrit des éléments du modernisme dans notre présent, comme de nouveaux embrayeurs narratifs à disposition des spectateurs.

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